mardi 15 avril 2014

Six années fastes ... ? (suite)

D'autres éléments permettent de penser qu'une vraie politique en faveur du vélo est possible au cours de la mandature qui commence.

Même s'ils ne l'ont pas fait de façon très détaillée et pas toujours avec la pertinence souhaitable, tous les programmes ont parlé du vélo, avec un fort volontarisme.

Une bonne partie de la droite semble avoir enfin abandonné son anachronique (et sans doute contre-productive) défense de l'automobile, et se souvenir enfin que c'est Jean Tiberi qui a permis le retour du vélo à Paris à partir de 1996 et a lancé le tramway.

Parmi les élus socialistes, je constate avec plaisir la disparition des noms d'une élue qui a tout fait pour empêcher la mise en place de contresens cyclables et de l'adjoint aux transports d'un arrondissement de gauche, qui me disait sa fierté d'avoir réussi à ne pas perdre une seule place de stationnement lors de l'implantation des stations Autolib'.

En plus de leur tête de liste pendant la campagne, Christophe Najdovski, aujourd'hui aux manettes et qui semble bénéficier de la confiance de la Maire, les écologistes peuvent recevoir des conseils avisés de Denis Moncorgé, vice-président du MDB, qui a été candidat sur leur liste du 6° arrondissement.

Christophe Najdovski, Laurence Graffin, Denis Moncorgé
(Photo EELV)
Et parmi les conseillers de Paris comme parmi les conseillers des arrondissements se trouvent, comme parmi les Parisiens, un certain nombre de personnes dont le vélo est le mode de déplacement habituel, ce qui devrait aider aussi.

Petit détail supplémentaire, le nouvel adjoint aux finances, Julien Bargeton, occupait à la fin de la précédente mandature les fonctions qui viennent d'être confiées à Christophe Najdovski. Cette nomination avait surpris, car son centre d'intérêt était la culture et, pour dire les choses sans détours, il ne connaissait strictement rien au sujet. Mais il avait travaillé et en était rapidement devenu un excellent spécialiste. Il avait su se faire apprécier aussi bien des services que des militants associatifs, en particulier des cyclistes. Sa nomination aux finances ne signifie évidemment pas que la prise en compte du vélo comme mode de déplacement sera particulièrement favorisée dans la mandature à venir. Mais elle peut contribuer à éviter l'obstacle, fréquent à l'étape du financement, de l'ignorance et/ou du manque de prise au sérieux : ce n'est pas rien.

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